La Commission canadienne pour l'UNESCO

UNESCO

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a été créée en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et le Canada figure parmi les 20 États fondateurs. L’UNESCO œuvre pour l’équité, la paix et le développement durable. Les valeurs du dialogue, du partage des connaissances et de la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, de la culture, des communications, de l’information et de la science sont au cœur de sa mission. En 2015, les Nations Unies ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Les 17 objectifs de développement durable (ODD) – qui doivent être atteints d’ici 2030 – guident les activités de l’UNESCO et des autres organismes de l’ONU. Ils visent à créer des communautés plus justes et inclusives ainsi qu’à assurer une éducation, des écosystèmes, des villes, une consommation et des économies viables.

La famille élargie des commissions nationales pour l'UNESCO

Afin de mettre en œuvre son mandat ambitieux, l’UNESCO s’appuie sur un réseau mondial de 199 commissions nationales au sein de ses pays membres et membres associés. Les commissions font le pont entre l’UNESCO et les pays, mobilisent et coordonnent les partenariats avec la société civile et contribuent de manière importante à l’atteinte des objectifs de l’UNESCO.

Commission canadienne pour l'UNESCO

Créée en 1957, la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO) porte le mandat et les initiatives de l’UNESCO au Canada. Ses membres et partenaires proviennent de tous les secteurs de partout au pays, et comprennent des universités, des organisations non gouvernementales, des institutions, des ministères et des particuliers. Avec l’appui d’un secrétariat à la fois dynamique et indépendant et du comité exécutif de la Commission, les membres et partenaires de la CCUNESCO mènent des consultations, des recherches et des collaborations dans les domaines qui relèvent de l’UNESCO. La CCUNESCO relève du Conseil des arts du Canada.

Portée internationale de la CCUNESCO

La CCUNESCO a pour mission de veiller à ce que les priorités de l’UNESCO soient adaptées au contexte du Canada et que les perspectives canadiennes soient prises en compte dans les forums mondiaux.

Instruments normatifs

Ce terme décrit les diverses conventions, déclarations et recommandations internationales de l’UNESCO. Ces instruments jouent un rôle unique et important dans la promotion des priorités de l’UNESCO, et la Commission canadienne pour l’UNESCO appuie leur mise en œuvre.

Voici quelques-uns des instruments clés au Canada :

Lors de sa Conférence générale en novembre 2021, l’UNESCO a adopté deux nouvelles recommandations :

  • Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte : Cet outil sert à renforcer la coopération internationale sur la science ouverte; réduire les inégalités existantes en sciences, en technologies et en innovation; et accélérer les progrès en vue de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et d’atteindre les ODD.
  • Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle : Il s’agit du tout premier instrument normatif sur l’éthique de l’IA. La protection des droits de la personne et de la dignité humaine est la pierre angulaire de la recommandation, qui est basée sur la consolidation de principes fondamentaux comme la transparence et l’équité, sans jamais perdre de vue l’importance de la responsabilité humaine dans le contrôle des systèmes d’intelligence artificielle.

La Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable

Lancée en janvier 2021, la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) est une initiative internationale visant à promouvoir le développement durable par les sciences océaniques. Ses objectifs : enrichir les connaissances scientifiques, bâtir l’infrastructure et nourrir les relations pour assurer la viabilité et la santé des océans.

Cette année, la CCUNESCO a publié le rapport Vers de nouvelles sciences océaniques : faire appel à la culture pour promouvoir le développement durable, qui explore les raisons pour lesquelles les scientifiques doivent intégrer les questions de sécurité alimentaire, de culture et de santé communautaire dans leurs processus de recherche. Le rapport soulignait le fait que les chercheuses et chercheurs impliqués dans la communauté transforment la science en mettant conjointement au point des solutions de développement durable concrètes, efficaces et adaptées au contexte culturel dans la protection de nos eaux.

Avancement du plan stratégique 2021-2026 de la CCUNESCO

Les activités de la CCUNESCO sont guidées par le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU, la Stratégie à moyen terme de l’UNESCO, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et le Plan stratégique 2021-2026 de la CCUNESCO, qui présente trois objectifs stratégiques et quatre priorités transversales.

Ce rapport décrit les activités entreprises en 2021-2022 pour faire avancer les objectifs stratégiques de la CCUNESCO de même que ses quatre priorités transversales :

  1. Mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones afin d’appuyer la vérité et la réconciliation

  2. Promouvoir l’équité des genres et la justice

  3. Normaliser le leadership des jeunes

  4. Lutter contre le racisme

Bannière qui comprend des icônes représentant un pinceau, des mains qui se serrent, une colombe de la paix, un bouton de lecture et d'autres formes géométriques.

L'éducation, la culture, la liberté d'expression et l'antiracisme promeuvent une société inclusive, juste et pacifique

En 2021-2022, pour mener à bien cet objectif stratégique, la CCUNESCO: 

  • a établi un partenariat avec le Centre national pour la vérité et la réconciliation à l’occasion de la Semaine de la vérité et de la réconciliation 2021. Cet événement national virtuel de cinq jours destiné aux élèves de la cinquième à la douzième année présentait les vérités associées aux traités autochtones, aux revendications territoriales des Premières Nations, des Métis et des Inuit, et au système de pensionnats;
  • a publié un article IdéesLab intitulé La terre comme école : comprendre l’apprentissage autochtone inspiré de la terre, dans lequel quatre coautrices et coauteurs autochtones de partout au pays présentaient leurs perceptions de l’apprentissage inspiré de la terre et expliquaient son importance tant pour les peuples autochtones que non autochtones et la manière dont il peut favoriser les efforts de réconciliation au Canada;
  • a amplifié la portée du rapport de l’UNESCO The Chilling: Global trends in online violence against women journalists (en anglais seulement) en publiant un article de blogue pour sensibiliser la population canadienne aux menaces qui guettent les femmes journalistes;
  • s’est associée à la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais pour publier un guide destiné aux journalistes sur la façon d’aborder la diversité sexuelle et de genre dans les médias pour éviter de perpétuer les préjudices et la haine à l’égard des personnes et communautés 2ELGBTQI+;
  • a poursuivi sa collaboration avec Developing Young Leaders of Tomorrow Today (DYLOTT) en soutenant son premier Sommet de l’Académie des diplomates noirs, qui s’est tenu du 22 au 24 septembre 2021;
  • a établi un nouveau partenariat avec le Forum économique international des Noirs pour soutenir son projet pilote visant à mesurer le bien-être des Noirs dans des villes du monde entier;
  • s’est associée à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour traduire du français vers l’anglais la trousse pédagogique Fugitifs! De l’esclavage aux droits de la personne. La trousse, qui s’adresse aux enseignantes et enseignants de jeunes de 15 à 24 ans, aborde des aspects méconnus de l’histoire des personnes africaines et afrodescendantes au Québec depuis la traite transatlantique des esclaves;
  • a souligné la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (le 21 mars) en déployant une campagne sur les médias sociaux qui mettait de l’avant cinq personnes et organisations canadiennes qui s’efforcent au quotidien de faire tomber des obstacles et de lutter contre la discrimination et le racisme systémiques;
  • a accueilli dix nouveaux membres au sein de sa Coalition des municipalités inclusives. Ces municipalités travaillent à améliorer leurs politiques de lutte contre le racisme, la discrimination, l’exclusion et l’intolérance. Voici les nouveaux membres :
    • Battleford (Saskatchewan);
    • Chelsea (Québec);
    • District of North Vancouver (Colombie-Britannique);
    • Fredericton (Nouveau-Brunswick);
    • Grand Bay-Westfield (Nouveau-Brunswick);
    • North Battleford (Saskatchewan);
    • Olds (Alberta);
    • Perth (Ontario);
    • Scugog (Ontario); et
    • Whitby (Ontario).
  • a travaillé avec la Coalition des municipalités inclusives pour créer le guide pratique pour les municipalités rurales et de petite taille. Reconnaissant qu’un grand nombre de ressources et de guides pratiques visant à aider les municipalités à lutter contre la discrimination ont été conçus pour des municipalités urbaines et de grande taille, ce guide comble cette lacune en fournissant de l’information utile et pertinente pour les centres ruraux et de petite taille;
  • a établi un nouveau partenariat avec le Congrès Metropolis Francophonie Mondiale, un rassemblement de chercheuses et de chercheurs, de décideuses et de décideurs et de représentantes et représentants d’organismes communautaires et d’aide à l’établissement actifs dans le domaine de l’immigration et de l’établissement au Canada;
  • a accueilli une nouvelle cohorte au sein du Groupe consultatif jeunesse, réaffirmant ainsi sa promesse d’accorder une place centrale au leadership des jeunes;
  • s’est associée avec le Centre pour l’éducation mondiale et TakingITGlobal en appui à #Decarbonize, un programme éducatif pour les enfants de 4 à 19 ans qui explore la sensibilisation, l’activisme, l’art et l’action en lien avec le climat dans l’optique de la citoyenneté mondiale.
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La science, la technologie, l'éducation et la culture contribuent au développement durable

En 2021-2022, pour mener à bien cet objectif stratégique, la CCUNESCO:

    • a publié un rapport résumant les principaux messages, les points de discussion centraux et les principales recommandations émanant du Cercle autochtone virtuel mondial sur la science ouverte et la décolonisation des savoirs, un webinaire coanimé par la CCUNESCO à la fin de 2020. Ce webinaire a réuni près de 20 conférencières et conférenciers autochtones et quelque 300 participantes et participants du monde entier;
    • a accueilli deux nouvelles Chaires UNESCO au Canada : la Chaire UNESCO en recherche sur la haine à l’Université technologique de l’Ontario, dont la titulaire est Barbara Perry, et la Chaire UNESCO sur les systèmes de prévision pour l’innovation et la création d’entreprises à l’Université du Nouveau-Brunswick, dont les titulaires sont Jonathon Calof et Dominic Blakely;
    • a établi un partenariat avec Kids Code Jeunesse (désormais appelé Digital Moment) pour lancer le projet Décode les algorithmes et les données – une initiative visant à sensibiliser les jeunes à la présence des algorithmes et à leur influence sur nos expériences numériques. Cette initiative incite les jeunes à exercer leur pensée critique en ligne et à devenir des utilisateurs proactifs et créatifs plutôt que des consommateurs passifs;
    • a publié un document de réflexion et un guide rédigés par Liette Vasseur et Jocelyn Baker. Ces deux ouvrages portent sur les pratiques exemplaires en matière d’inclusion, de diversité, d’équité et d’accessibilité (IDEA) dans les groupes de recherche. Nous avons également discuté des constats lors du webinaire « L’EDI en action : Meilleures pratiques et orientations futures », organisé en collaboration avec Dialogue sciences et politiques;
    • a salué l’ajout des 19 régions de biosphère et des cinq géoparcs mondiaux du Canada à la carte du Sentier Transcanadien, ce qui favorise la promotion du tourisme durable à ces endroits.
    • a publié le guide pratique Soutenir les pratiques de durabilité dans les lieux d’hébergement touristiques. Cet outil s’adresse principalement aux hébergements situés sur des sites désignés de l’UNESCO ou à proximité (sites du patrimoine mondial, géoparcs et régions de biosphère), qui attirent des visiteuses et visiteurs ayant à cœur le développement durable et souhaitant vivre des expériences environnementales et culturelles authentiques;
    • a célébré l’ajout de la ville de London au Réseau des villes créatives de l’UNESCO. La ville est ainsi devenue la toute première Ville créative de musique du Canada (en anglais seulement). Ces villes désignées se sont engagées à faire part de leurs bonnes pratiques, à développer des partenariats qui promeuvent la créativité et les industries culturelles, à renforcer la participation à la vie culturelle et à intégrer la culture dans les plans de développement urbain;
    • a pris part au projet Innovation et résilience dans les arts, la culture et le patrimoine, en collaboration avec le Creative City Network of Canada et Les Arts et la Ville. Il s’agit d’un projet de recherche pluriannuel mettant en lumière les pratiques innovantes des artistes et des organismes culturels pendant la pandémie de COVID-19.
    Bannière comprenant des icônes représentant une pointe de stylo plume, un livre, un arbre et d'autres formes géométriques.

    Les gouvernements et la société civile préservent le patrimoine naturel, culturel et documentaire pour les prochaines générations

    En 2021-2022, pour mener à bien ces objectifs stratégiques, la CCUNESCO :

    • a célébré la désignation par l’UNESCO d’Átl’ka7tsem/baie Howe comme région de biosphère. Il s’agit de la 19e région de biosphère au Canada à recevoir cet honneur. Le Réseau national des réserves de biosphères de l’UNESCO au Canada s’étend sur plus de 235 000 km2 couvrant les territoires traditionnels de plus de 50 nations autochtones, et travaille à la protection de la biodiversité et à la promotion du développement durable;
    • s’est associée à BESIDE, un magazine indépendant à la croisée de la nature et de la culture, pour un dossier sur les régions de biosphère désignées par l’UNESCO au Canada intitulé Nouvelles harmonies dans leur 14e numéro et sur leur site web;
    • a collaboré avec Agnieszka Pawlowska-Mainville, experte du patrimoine culturel immatériel (PCI) et professeure d’études autochtones à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC) à l’occasion d’une conférence en ligne sur le PCI. Le rassemblement, un premier du genre au Canada, a réuni des praticiennes et praticiens, des employées et employés de gouvernements, des membres des communautés, des universitaires, des étudiantes et étudiants et d’autres personnes intéressées par le patrimoine culturel. La conférence encourageait l’échange de connaissances et l’établissement de relations de manière à favoriser des projets, initiatives et travaux novateurs dans le domaine du PCI;
    • a accueilli cinq nouvelles inscriptions au Registre de la Mémoire du monde du Canada, qui protège le patrimoine documentaire d’importance nationale :
      • le Fonds Alvin D. McCurdy : documents historiques sur les communautés noires du sud de l’Ontario
      • les dossiers judiciaires de Viola Irene Desmond : archives de la première contestation judiciaire connue intentée par une femme noire au Canada contre la ségrégation raciale
      • le Fonds Violet Archer : le travail de composition, de recherche et d’enseignement ainsi que des expériences de vie de cette remarquable compositrice canadienne
      • les archives de l’Acfas : documentent plus d’un siècle d’éducation et de recherche scientifiques sur la langue française
      • les archives de Basil H. Johnston : travaux publiés et inédits de cet auteur et professeur de langue ojibwé, et autres documents illustrant sa vie et ses recherches