Étude de cas | Cohorte de formation des enseignantes et des enseignants inspirée de la terre Otsitsa'shon'a
Nom de l’organisation dirigeante
Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto
Lieu
Toronto, Ontario
Aperçu
En 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a demandé aux facultés des sciences de l’éducation des universités du pays de « former les enseignants sur la façon d’intégrer les méthodes d’enseignement et les connaissances autochtones dans les salles de classe ». Nombre d’entre elles, y compris l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (IEPO) de l’Université de Toronto, avaient déjà lancé des initiatives ayant pour but de fournir à la communauté étudiante les connaissances et les outils dont elle aurait besoin pour enseigner aux futures et futurs élèves les savoirs autochtones, même si c’était dans les limites d’une salle de classe eurocentrique. Or, aujourd’hui, l’IEPO s’apprête à pousser encore plus loin cet appel à l’action en créant un nouveau volet pour sa maîtrise en enseignement aux Autochtones : la cohorte de formation des enseignantes et des enseignants inspirée de la terre Otsitsa'shon'a.
Le nouveau volet, dont le lancement est prévu à l’automne 2026, sera accessible aux étudiantes et étudiants autochtones du programme de maîtrise en enseignement de l’Université. Il est conçu pour « guider l’accès à la profession de manière à accorder une place centrale et à privilégier les perspectives et les visions du monde autochtones partagées liées aux cadres, aux pédagogies et à l’apprentissage inspirés de la terre ».
Engagement et solutions
Il est rare qu’une école de l’Ontario ne comporte aucun élève autochtone, alors que beaucoup d’écoles ne comptent parmi leurs rangs aucune enseignante ni aucun enseignant autochtone. Par ailleurs, de nombreuses études ont démontré que le corps enseignant du Canada ne reflète pas la diversité des élèves de ses écoles primaires et secondaires, une situation qui exacerbe les inégalités. Quand les élèves n’ont pas accès à des connaissances et à des pratiques pertinentes sur le plan culturel, qui tiennent compte des traumatismes et misent sur la dignité, le contact avec leur culture et l’identification à des modèles représentatifs s’avèrent difficiles. La cohorte de formation des enseignantes et des enseignants inspirée de la terre Otsitsa'shon’a se veut donc une réponse directe à ces lacunes du système d’éducation canadien.
Le programme combinera l’apprentissage inspiré de la terre avec des technologies numériques immersives, de manière à permettre aux futures enseignantes et aux futurs enseignants d’associer la connectivité du monde virtuel aux possibilités d’apprentissage culturellement adaptées qu’offre l’éducation inspirée de la terre.
De plus, les stages des candidates et des candidats à l’enseignement se dérouleront dans des écoles à majorité autochtone ou en milieu urbain qui comptent un grand nombre d’élèves autochtones. L’IEPO sélectionnera chacun des milieux de stage. L’un des principaux critères de sélection sera la présence d’enseignantes et d’enseignants qui sont des leaders et qui ont démontré leur engagement et leurs compétences en matière d’intégration des perspectives, des visions du monde et des pédagogies autochtones misant sur la dignité et tenant compte des traumatismes. Ainsi, les candidates et les candidats à l’enseignement seront en mesure d’apprendre dans des environnements favorables et d’y contribuer, et leurs élèves pourront apprendre auprès d’enseignantes et d’enseignants autochtones innovateurs.
Résultats et vision future
Otsitsa’shon’a signifie « fleurs » en kanien’kéha (mohawk), et c’est précisément ce que l’IEPO a l’intention de cultiver avec son nouveau programme. Bien qu’il n’ait encore accueilli personne dans son programme, l’IEPO crée déjà un cadre de réussite. Il s’est ainsi engagé à créer l’Otsitsa’shon’a Indigenous Educators’ Association, un organisme dirigé par des étudiantes et des étudiants de l’Université qui offrira un soutien par les pairs et des services de défense des droits, en plus de servir de pôle pour les occasions d’engagement social, d’emploi et de bénévolat. L’IEPO a également mis en place une salle de classe numérique immersive ainsi qu’un espace d’étude propice au développement de relations et à la réflexion pour les étudiantes et les étudiants. Au bout du compte, l’IEPO espère que ces ressources, associées à l’inspiration de la terre et de la culture du programme, aideront ses futures enseignantes et futurs enseignants à s’épanouir.
Pour plus d’informations
- Université de Toronto, maîtrise en enseignement, volet Otsitsa’shon’a de la formation des enseignantes et des enseignants axée sur la terre (en anglais seulement)
- Institut d’études pédagogiques de l’Ontario : salles de classe immersives (vidéo en anglais seulement)
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