Edmonton : l’apprentissage au cœur de la vie urbaine

Le parcours d’Edmonton vers l’obtention de la désignation de ville apprenante de l’UNESCO a commencé en 2008, lorsque la ville a adopté l’idée que l’éducation est le fondement de l’inclusion sociale, de l’innovation et de la croissance économique. 

« Cette année-là, l’engagement de la ville à l’égard du développement durable a pris forme, avec des investissements dans la lutte contre les changements climatiques, des initiatives d’apprentissage autochtones et des partenariats communautaires », explique le maire d’Edmonton, Amarjeet Sohi.  

Edmonton compte aujourd’hui un peu plus d’un million d’habitants, mais la ville connaît une croissance rapide, avec environ 12 000 nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants chaque année. Plus de 125 langues sont parlées dans la ville, qui compte la deuxième plus grande population autochtone du Canada. Edmonton est devenue le premier membre canadien du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO en 2022. La désignation de l’UNESCO reconnaît les efforts de longue date d’Edmonton pour favoriser une culture de l’apprentissage et rendre l’éducation accessible aux résidentes et résidents de tous âges et de tous horizons. Elle soutient également un des objectifs de la ville : attirer un million de résidentes et résidents supplémentaires au cours des deux prochaines décennies. 

« Cette désignation fait d’Edmonton une destination attrayante pour les étudiantes et étudiants, les éducatrices et éducateurs, les personnes innovatrices et les entrepreneuses et entrepreneurs », dit M. Sohi. 

Les membres du réseau mondial, comprenant 356 villes apprenantes réparties dans 79 pays, reconnaissent l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie pour bâtir des communautés résilientes et inclusives, tout en favorisant le développement économique et les pratiques environnementales durables. 

« En réunissant des groupes diversifiés, y compris des communautés autochtones, des environnementalistes, des organisations culturelles et des écoles, nous avons commencé à créer un environnement où l’apprentissage et la collaboration pourraient être les moteurs de notre avenir », ajoute M. Sohi.

Parcours pour devenir membre du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO

Les villes apprenantes s’engagent à :

• favoriser un apprentissage inclusif partout, des écoles aux centres communautaires, aux lieux de travail et aux lieux culturels;

• redynamiser l’apprentissage en soulignant qu’il se produit tout au long de la vie et dans un éventail de contextes;

• favoriser l’apprentissage efficace sur le lieu de travail pour que les résidentes et résidents développent des compétences professionnelles et s’adaptent aux changements technologiques et économiques;

• assurer l’usage des techniques modernes d’apprentissage pour veiller à ce que des possibilités soient offertes au moyen de plateformes numériques;

• renforcer l’excellence de l’apprentissage en améliorant le système d’éducation officiel et les initiatives d’apprentissage informelles.

Quelques initiatives précises ont appuyé la candidature d’Edmonton au Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO :

• des programmes mettant en avant l’importance des systèmes de connaissances autochtones, tels que des projets de revitalisation des langues et de l’apprentissage culturel axé sur la communauté;

• Neighbouring for Climate, un projet qui a fait participer les communautés à des pratiques durables et a appris à la population comment prendre des mesures à l’échelle locale contre les changements climatiques;

• des partenariats public-privé comprenant des établissements d’enseignement postsecondaire, des centres culturels et des entreprises pour créer un écosystème d’apprentissage solide;

• des initiatives menées dans les bibliothèques et les communautés, y compris des programmes d’apprentissage gratuits, des initiatives de littératie numérique et des ateliers permettant aux résidentes et résidents de tous âges de poursuivre leur apprentissage tout au long de la vie. 

Effets positifs pour la population

« Grâce à un accès à des possibilités de collaboration internationale, les membres du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO aident les villes à tirer parti de l’inspiration, du savoir-faire et des pratiques exemplaires. Edmonton peut maintenant apprendre et échanger avec d’autres villes apprenantes novatrices », explique M. Sohi.

« Pour notre population, cela signifie un accès à une multitude de possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, allant de programmes et d’ateliers novateurs à des collaborations avec des organisations locales qui tiennent compte des intérêts et des besoins diversifiés. L’adhésion encourage les résidentes et résidents à élargir continuellement leurs horizons. » 

Depuis qu’Edmonton est membre du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO, la ville a déjà constaté plusieurs effets positifs, par exemple :

• un accès plus équitable à l’éducation, en particulier pour les communautés autochtones, les nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants et les groupes marginalisés;

• des programmes éducatifs dirigés par des Autochtones qui permettent à la population de renouer avec les connaissances traditionnelles et les pratiques culturelles;

• une résilience communautaire accrue et une gestion de l’environnement améliorée, car davantage de résidentes et résidents s’occupent de relever les défis environnementaux;

• une croissance économique et une innovation grâce à la promotion de la littératie numérique et au soutien de l’entrepreneuriat;

• une cohésion sociale et des échanges culturels, car la population diversifiée de la ville tire parti d’un nombre accru de possibilités d’échanger grâce à l’apprentissage commun.

Vision pour le Canada

Les dirigeantes et dirigeants d’Edmonton espèrent que le réseau continuera de croître au Canada, favorisant ainsi un système solide et interrelié de villes capables de mettre en commun leurs connaissances, leurs ressources et leurs pratiques exemplaires, ce qui permettra à terme d’offrir des possibilités d’apprentissage équitables et inclusives dans tout le pays.

« Nous imaginons des villes canadiennes apprenantes qui travaillent ensemble pour relever les défis urgents de notre époque, tels que la pauvreté, les inégalités et les changements climatiques », ajoute M. Sohi.

« De nombreuses villes canadiennes investissent dans le renforcement des capacités de leur population et ont le potentiel de faire partie du Réseau mondial des villes apprenantes de l’UNESCO. D’un océan à l’autre, la diversité des réalités urbaines canadiennes apporterait une contribution précieuse au réseau. Nous espérons que d’autres suivront l’exemple d’Edmonton », précise Daniel Baril, président de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Comment d’autres villes canadiennes peuvent se joindre au Réseau

Pour bâtir une ville apprenante prospère, il faut travailler en équipe et effectuer une planification.

Un plan stratégique peut aider les personnes concernées à clarifier les objectifs et les cibles, à se concentrer sur les domaines pertinents et à mettre au point des activités. Il peut également encourager les parties prenantes à participer au projet et à assurer un financement durable.

Les villes intéressées doivent démontrer un engagement fort à l’égard de l’apprentissage tout au long de la vie et avoir le soutien de la mairesse ou du maire et de l’administration municipale. Elles doivent avoir des politiques ou des initiatives qui favorisent l’éducation inclusive, l’apprentissage sur le lieu de travail, les technologies d’apprentissage modernes et l’apprentissage communautaire.

Pour plus d’informations, consultez la page web l’Institut pour l’apprentissage tout au long de la viede l’UNESCO. Vous pouvez également communiquer avec la Commission canadienne pour l’UNESCO.