L’Assemblée générale des Nations Unies a créé la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en 1966, soit six ans après que la police a ouvert le feu sur 69 manifestants pacifiques contre les lois de l’apartheid en Afrique du Sud. La désignation était, et demeure, un appel à la mobilisation dans le monde contre le racisme et la discrimination.
Depuis ce temps, de nombreux pays dans le monde entier tentent d’abolir les lois et les pratiques racistes. Guidée la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la communauté mondiale a élaboré au fil des ans un cadre pour lutter contre le racisme.
Trop de personnes, de communautés et de sociétés souffrent toujours des injustices et de la stigmatisation qui découlent du racisme. Récemment, les communautés asiatiques ont subi des attaques injustes dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Même si nous savons que les virus n’ont pas de race ou de nationalité, certains ont utilisé la crise pour blâmer et marginaliser davantage un groupe ethnique particulier. Par ailleurs, l’année qui vient de s’écouler a révélé, bien tristement, certaines des inégalités qui perdurent à la base de nos systèmes. Le meurtre tragique de George Floyd a attiré, à juste titre, l’attention du monde entier et a lancé une conversation renouvelée sur le racisme contre les personnes noires. Nous avons aussi été témoins des horribles manifestations du racisme systémique ici au Canada.
Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles la lutte contre la discrimination raciale demeure un élément central du travail de l’UNESCO.
Place à celles et ceux qui luttent contre le racisme
La CCUNESCO travaille activement pour lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Parfois, cela nous pousse à faire place à d’autres et à faire résonner la voix d’organismes et de personnes qui militent dans ces milieux et qui travaillent avec la communauté au jour le jour. Cette année, nous profitons du 21 mars pour amplifier la voix d’organismes de partout au pays qui travaillent fort pour assurer un monde inclusif et antiraciste pour nous toutes et tous. Vous trouverez ci-dessous des personnes et des groupes qui mènent cette lutte partout au Canada :
- L’Institut canado-arabe (site en anglais) est un organisme national non partisan qui s’intéresse aux enjeux propres à la communauté canado-arabe par l’entremise de recherches, de politiques, de programmes et de mobilisation communautaire. Il célèbre et encourage la participation des Canadiennes et des Canadiens arabes dans les sphères sociales, politiques, culturelles et économiques de la société canadienne.
- DYLOTT (site en anglais) est un incubateur de leadership qui offre une variété de programmes pour la jeunesse conçus spécialement pour veiller à ce que les jeunes leaders noirs fassent partie de la présence canadienne à l’étranger, que ce soit pour le gouvernement, une ONG ou le milieu des affaires. Ce faisant, DYLOTT s’attaque aux obstacles à l’inclusion sociale dans les contextes de l’emploi, de l’éducation ou du monde social dans son ensemble.
- Le Groupe d’entraide contre le racisme envers les Asiatiques du Québec a été créé à la suite d’une série d’incidents racistes envers la communauté asiatique au Québec et au Canada, en lien avec la COVID-19. Ce groupe de bénévoles dévoués cherche à mettre en lumière les problèmes que vit la communauté asiatique au Québec et au Canada, et fournit des outils pour les alliés, ainsi qu’un espace sûr où les membres de la communauté peuvent raconter leur histoire.
- Ricardo Lamour, qui prend le nom d’Emrical sur scène, est un auteur-compositeur-interprète, acteur et entrepreneur social. Il a joué un rôle essentiel en militant pour le changement social et pour mettre fin au racisme systémique et contre les Noirs au Québec et au Canada, en utilisant l’art comme outil puissant pour apporter du changement.
Enfin, il faut reconnaître que le travail d’antiracisme accompli sur ce territoire n’a pas lieu en vase clos. Les peuples autochtones d’un océan à l’autre ont tracé le chemin pour d’autres groupes, tout en se battant contre les structures et des systèmes coloniaux sur leurs terres traditionnelles. Il nous faut toutes et tous prendre conscience des avenues menant vers la décolonisation et la réconciliation avec les peuples autochtones, définies dans les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.
Faire campagne pour l’amélioration
Malheureusement, le racisme n’est pas un fait nouveau, que ce soit au Canada ou ailleurs, même s’il s’exprime parfois de façons différentes. Voici quelques solutions simples que nous pouvons toutes et tous adopter pour soutenir les victimes de discrimination raciale :
- Reconnaître : Écouter les personnes qui sont touchées.
- Dénoncer: Réagir aux propos et aux gestes racistes – que ce soit au travail, à l’école, dans les transports en commun ou avec des amis ou des membres de la famille.
- Soutenir : Être un allié. Cela signifie de demander comment vous pouvez utiliser votre position privilégiée pour vous porter à la défense d’une autre personne, pas en décidant pour elle, mais bien en l’écoutant et en l’appuyant.
Soyez un.e allié.e – chaque jour de l’année. Écoutez, dénoncez et joignez-vous à la lutte pour éliminer le racisme et la discrimination.
Pour en savoir plus
1) Guides pratiques de la Coalition des municipalités inclusives :
- L’inclusion des personnes LGBTQ2+
- La réconciliation avec les peuples autochtones : une approche holistique
- Accueillir les immigrants et les réfugiés au Canada
2) Ressources diverses :
- Ressources de Montréal et du Québec sur le racisme contre les Noirs (en anglais et en français)
- Ressources antiracistes pour les personnes blanches (Liste créée par l’organisme français, Women who do stuff)
- Le racisme systémique… Parlons-en! (Ligue des droits et libertés)
- Liens utiles pour s’éduquer sur l’antiracisme (Parlons Privilège Blanc)
- Trousse d’outils du campus pour lutter contre le racisme (Fédération canadienne des étudiantes et étudiants)