#NouvelleGénération : alliez bravoure et audace! Participez à une table ronde lors d’une conférence sur les politiques scientifiques canadiennes!

Êtes-vous étudiant en science, apprenti ou jeune scientifique? Donnez votre avis sur différents sujets au carrefour de la science, de la politique et de la société lors de la CPSC 2019. Personne n’est mieux placé que vous pour le faire!

Partout dans le monde, les jeunes sont des partenaires essentiels dans l’édification de sociétés équitables et pacifiques. Comme le reconnaît l’UNESCO, ils ont « la créativité, le potentiel et la capacité nécessaires pour changer les choses – pour eux-mêmes, pour leurs sociétés, et pour le reste du monde. » (UNESCO, 2019)

Dialogue Sciences & Politiques est un organisme montréalais qui traduit cette philosophie en actions concrètes. En tant que groupe de défense à but non lucratif dirigé par des étudiants des cycles supérieurs et des stagiaires postdoctoraux, Dialogue Sciences & Politiques porte la voix des étudiants dans les processus décisionnels fondés sur les données probantes, en plus de mobiliser et d’informer les étudiants et le public quant à des enjeux alliant science et politique.

En 2018, 16 % des participants à la 10^e Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (CPSC) étaient de jeunes scientifiques. Le groupe aimerait voir ce chiffre augmenter, alors si vous êtes un jeune scientifique, lancez-vous! En réseautant avec des représentants du monde universitaire, de l’industrie, des organismes à but non lucratif et des gouvernements lors de la CPSC, vous pouvez apporter votre contribution dans les domaines suivants :

• l'équité, la diversité et l'nclusion
• les perspectives nordiques
• la littératie et les communications scientifiques
• les politiques scientifiques

Équité, diversité et inclusion

La CPSC fait la promotion de l’égalité des sexes en sciences et en politique. En 2018, 57 % des conférencières étaient des femmes, ce qui est de bon augure. Lors de la conférence de 2018, Mary-Rose Bradley-Gill, coprésidente de Dialogue Sciences & Politiques, a parlé des façons dont les politiques scientifiques pouvaient améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion.

Même s’il est prouvé que la diversité a une incidence positive sur la recherche, les femmes et les membres des minorités font toujours face à des obstacles dans le monde scientifique. Ce problème doit être abordé de façon systémique et structurelle au sein des universités, des organismes subventionnaires et de la communauté de la recherche. Des experts en équité, diversité et inclusion devraient être consultés à tous les niveaux. À cette fin, des programmes comme Athena SWAN (au Royaume-Uni) et SEA Change (aux États-Unis) fournissent des incitatifs et une reconnaissance à la transformation institutionnelle à l’appui de la diversité. Une charte provisoire du programme Athena SWAN conçue au Canada a été publiée le 11 février 2019, à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Pour réellement changer les choses, le secteur de l’éducation doit aussi cibler les familles, les écoles et la société. Un bon exemple de cela est SHAD, qui permet aux élèves du secondaire de devenir des leaders durant un camp d’été d’un mois axé sur les STIM et qui offre des bourses afin que des jeunes de tous les horizons puissent y participer.

Perspectives nordiques

La CPSC de 2018 comportait aussi des tables rondes sur les défis liés aux politiques scientifiques du Nord, avec un accent mis sur les perspectives autochtones. Ces discussions ont souligné la nécessité que la recherche et les politiques soient menées dans le Nord, par ceux et celles qui y vivent. Comme le précise la Recommandation concernant la science et les chercheurs scientifiques de l’UNESCO, il est nécessaire de traiter les aspects éthiques de la science et l’intégrité de la recherche. Les chercheurs doivent comprendre le rôle que continuent à jouer d’anciens traumatismes. La réconciliation peut contribuer à éliminer certains des obstacles qui empêchent les étudiants du Nord de poursuivre leur éducation.

Une façon d’y parvenir est de soutenir la Stratégie nationale inuite sur la recherche. De plus, la nouvelle génération de chercheurs venus du Nord doit recevoir du soutien, du financement et de la formation. Il est essentiel de mobiliser les communautés locales pour créer des liens significatifs, respectueux et durables.

Littératie et communications scientifiques

Pour renforcer le lien entre science et démocratie, les conversations scientifiques devraient s’adresser à des publics plus diversifiés. Le projet « Artful Science » nous montre la voie : cette initiative met en place des expositions d’œuvres d’art colorées obtenues à partir d’expériences à la fine pointe de la technologie (un gros plan de cellules de la moelle épinière, par exemple) à l’aéroport international Pearson de Toronto. La science rencontre le Parlement en est un autre exemple, organisé par la CPSC, qui met en relation des scientifiques avec des décideurs.

Des initiatives comme celles-ci sont essentielles, car une culture scientifique défaillante chez le grand public peut s’avérer dangereuse. Par exemple, une table ronde organisée par le Réseau de cellules souches a révélé l’existence de dizaines de cliniques de cellules souches frauduleuses qui font la promotion de traitements miracles – un danger pour toute personne incapable d’évaluer leurs allégations.

La bonne nouvelle, c’est qu’à la CPSC de 2018, la nouvelle génération de scientifiques a démontré d’excellentes aptitudes pour la communication et s’est donné des objectifs ambitieux. Par exemple, Science Sam, Free Style Socials et Science Slams sortent la science des universités et l’intègrent aux plateformes de médias sociaux pour mobiliser le public.

Politiques scientifiques

Dialogue Sciences & Politiques était aussi fier de compter sa coprésidente, Tina Gruosso, parmi les conférencières de la table ronde du Fonds de recherche du Québec (FRQ). Cette table ronde montrait à la nouvelle génération des façons de s’impliquer dans la gouvernance en recherche et en politiques scientifiques. Par exemple :

• Au Comité intersectoriel étudiant (CIÉ), des représentants étudiants siègent aux conseils d’administration des organismes de financement du Québec et conseillent le scientifique en chef de la province.
• Dialogue Sciences & Politiques est mené par des étudiants et des stagiaires postdoctoraux bénévoles qui prennent leur place et articulent les opinions et les préoccupations de la prochaine génération de chercheurs.
• Science Outside the Lab North fournit des occasions extraordinaires aux scientifiques en début de carrière qui en profitent pour en apprendre davantage sur la science, les politiques et leurs impacts sur la société.

Les participants à la table ronde ont aussi demandé aux étudiants et aux organismes de tisser des liens entre les réseaux de politiques scientifiques pour la nouvelle génération afin de renforcer sa voix au Canada.

En 2019, l’un des grands thèmes de la CPSC sera « Sciences et générations futures ». En espérant vous y voir!