Comment faire avancer la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones ? Un pas dans la bonne direction consiste à intégrer la culture et les savoirs traditionnels dans les diverses sphères de notre société. Voici trois récentes initiatives menées par des organismes affiliés aux réseaux de la Commission canadienne pour l’UNESCO. Ces initiatives ont contribué à renforcer les liens entre les Autochtones et les non-Autochtones du Canada.
Oakville renseigne les promeneurs sur son héritage autochtone
En Ontario, la ville d’Oakville, membre de la Coalition canadienne des municipalités contre le racisme et la discrimination (CCMCRD), a lancé plusieurs initiatives de réconciliation depuis 2016.
La ville a d’abord officiellement reconnu que son territoire est situé sur des terres visées par un traité. Cette reconnaissance a donné lieu à la conception de drapeaux officiels rendant hommage à la présence autochtone. Ces drapeaux sont hissés à l’hôtel de ville d’Oakville.
Par ailleurs, un sentier pédestre balisé honorant l’héritage autochtone sera bientôt ouvert. Un kiosque d’information consacré aux Premières Nations donnera entre autres des renseignements sur la Bronte Creek Heritage Trail. De plus, deux parcours Moccasin Trails proposeront aux visiteurs une série de 13 plaques d’information sur les traditions autochtones. Le contenu de ces plaques est conçu en partenariat avec des membres de communautés autochtones, dont les Mississaugas de New Credit.
Pour poursuivre la démarche dans la municipalité d’Oakville, un comité consultatif sur l’inclusion se penche sur d’autres initiatives favorisant la réconciliation.
À Winnipeg, des élèves veulent faciliter l’action d’autres enfants envers la réconciliation
Les élèves de l’école primaire Laura Secord de Winnipeg (école associée de l’UNESCO au Canada) ont entrepris une démarche de longue haleine pour faciliter l’implication des jeunes dans le processus de réconciliation.
Un groupe de quelque 70 élèves a d’abord visité le Musée canadien pour les droits de la personne pour s’initier à l’histoire des pensionnats autochtones. Le groupe y a rencontré un auteur de la communauté crie, David A. Robertson. Dans son livre illustré When We Were Alone, une petite fille découvre que sa grand-mère a passé son enfance dans un pensionnat autochtone et elle comprend progressivement l’impact de ce séjour dans la vie de sa grand-mère. Les enfants ont été très touchés par l’histoire. Le livre a d’ailleurs gagné un Prix littéraire du Gouverneur général.
Les élèves entreprennent maintenant de réécrire, dans un langage plus accessible pour les jeunes, les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Leur projet pourrait donc avoir un effet d’entraînement en rendant le processus de réconciliation plus concret pour les autres enfants.

En Saskatchewan, des élèves dansent dans un pow-wow
Pour la deuxième année consécutive, l’école UNESCO Ranch Ehrlo Society, en Saskatchewan, a accueilli un pow-wow.
Cette fête traditionnelle a pris la forme d’un concours de danse, auquel ont participé des danseurs de tous les âges, des moins de 5 ans aux plus de 65 ans. L’événement social autochtone, auquel ont assisté plusieurs dizaines de spectateurs, est en voie de s’inscrire dans l’école comme une tradition rassembleuse.
Ces initiatives ne sont que quelques exemples de mobilisation portés par des réseaux de la CCUNESCO et qui contribuent réellement à la réconciliation.
