L’intégration des réfugiés et des immigrants à notre société passe principalement par leur intégration économique. Si l’atteinte d’une autonomie financière est et sera toujours un enjeu prioritaire, l’inclusion culturelle est tout aussi essentielle. Pour établir un dialogue, il faut jeter des ponts entre les nouveaux arrivants et leur société d’accueil. Plusieurs villes de la Coalition canadienne des municipalités contre le racisme et la discrimination (CCMCRD) s’y emploient, en englobant la culture dans leurs processus d’accueil. En voici quelques exemples.
Une vision globale de l’intégration
Pour accueillir les réfugiés syriens, la ville de Lethbridge, en Alberta, a formé un comité multisectoriel. Celui-ci s’assure que tous les aspects de la vie des nouveaux arrivants seront facilités. Les divers intervenants se réunissent pour mettre en œuvre de façon concertée les meilleures pratiques d’intégration. L’initiative a débouché sur un partenariat, le Local Immigration Partnerships (LIPs), qui poursuit le travail d’accueil et d’accompagnement culturel, social et économique avec les nouveaux arrivants.
Une approche axée sur le contact direct
En Nouvelle-Écosse, le réseau de bibliothèques de Pictou-Antigonish a mis sur pied des centres d’accueil pour les nouveaux arrivants (Newcomer Welcome Centres). Lancé par la ville de New Glasgow, ce projet est soutenu par de nombreux partenaires du secteur communautaire et du milieu des affaires. Parmi les outils offerts, on trouve un site web rempli d’informations et de ressources ainsi que l’accès à une application d’apprentissage des langues et de la culture, Rocket Languages. Mais surtout, les bibliothèques offrent aux nouveaux venus un accès direct à des employés spécialement formés pour leur accueil. Les employés aident les nouveaux arrivants à établir des liens dans leur nouvelle ville et proposent des façons de participer à la vie communautaire.
Des bibliothèques comme terre d’accueil
La Ville de Québec se sert également de ses bibliothèques comme lieu de contact pour les nouveaux arrivants. Les groupes de discussion avec des personnes immigrantes ont fait ressortir le besoin d’un endroit dans leur quartier pour faciliter des liens avec des personnes de leur communauté d’accueil. C’est ainsi qu’est né le projet Bibliothèques, terre d’accueil, issu d’un partenariat entre la Ville de Québec, l’Institut canadien de Québec et plusieurs organismes. Ce service informe les nouveaux arrivants et les accompagne pour qu’ils bénéficient des divers services à leur disposition dans leur nouvelle ville. Des activités favorisant les interactions avec la communauté sont également organisées.
Ces exemples montrent comment des villes membres de la CCMCRD ont mis en place des mesures favorisant l’inclusion sociale des nouveaux arrivants. En intégrant l’aspect culturel à leur approche, elles jouent un rôle essentiel dans l’aide à l’établissement, à l’intégration et à l’inclusion sociale des réfugiés et des immigrants dans la société canadienne.
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