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Lancement de la Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers peuples comme dynamique de mieux-être et d'empowerment

Une première Chaire UNESCO autochtone au Canada - une première Chaire UNESCO à l'UQAC

Saguenay, 23 mai 2018 – C’est en présence de monsieur Sébastien Goupil, secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO), ainsi que de plusieurs dignitaires que madame Nicole Bouchard, rectrice de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), a procédé au lancement officiel de la première Chaire UNESCO de l’UQAC intitulée « La transmission culturelle chez les Premiers peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment ».

Ce projet découle de la volonté exprimée par le Réseau canadien des Chaires UNESCO de développer le secteur de la recherche autochtone. C’est dans ce contexte que Madame Élisabeth Kaine, professeure-chercheuse au Département des arts et lettres de l’UQAC, a été invitée à déposer un projet de Chaire. Spécialiste du développement de méthodologies créatives en travail collaboratif avec les Premières Nations, c’est dans le domaine de la transmission culturelle comme vecteur de mieux-être qu’elle a développé le projet avec l’aide de madame Constanza Camelo, également professeure-chercheuse au Département des arts et lettres et cotitulaire de la Chaire.

Dès le début de ma carrière universitaire, j’ai orienté mes recherches et mon enseignement vers l’intégration de la parole et de la philosophie des peuples autochtones au corpus universitaire et sur le développement de méthodologies nous permettant de travailler ensemble. Notre nouvelle Chaire UNESCO devient le lieu d’expression par excellence pour la mise en pratique de cette pensée de recherche inclusive.

– Élisabeth Kaine, cotitulaire

Au cœur des projets de recherche de notre nouvelle Chaire UNESCO, nous viserons à créer une passerelle qui s’articule autour des enjeux exprimés par les Premiers peuples entre le nord et le sud des Amériques. Il s’agit de créer un dialogue intra et internations autochtones générateur de nouvelles synergies entre les Amériques.

– Constanza Camelo-Suarez, cotitulaire

Après une évaluation par les pairs menée au niveau canadien et une autre évaluation complétée par le siège de l’UNESCO, c’est avec fierté que cette première Chaire UNESCO autochtone au Canada est lancée aujourd’hui. Il s’agit de la première Chaire UNESCO à mettre en place une structure de gouvernance autochtone composée d’un comité de sages autochtones qui travaille sur les grandes orientations de la Chaire. La Chaire compte aussi un comité scientifique et un comité de gouvernance à parité autochtone. Une des cotitulaires est d’origine autochtone et tous les chercheurs seront invités à travailler avec un comité aviseur autochtone pour la conduite de la recherche dont ils sont responsables. Les peuples des Premières Nations du Québec, du Canada, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud sont au cœur des travaux de cette Chaire, laquelle s’inscrit dans les grands objectifs stratégiques de l’UNESCO sur la protection de la diversité des expressions culturelles et les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

Nous sommes ravis d’accueillir cette nouvelle Chaire UNESCO dans notre Réseau canadien qui compte désormais 23 membres. Les Chaires UNESCO sont de véritables incubateurs d’excellence et d’innovation. Elles servent à bâtir des passerelles entre le monde universitaire et la société civile. Les travaux de cette nouvelle Chaire seront d’un intérêt tout particulier pour faire avancer la réconciliation et contribuer à l’Année internationale des langues autochtones qui sera célébrée en 2019.

– Sébastien Goupil, secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO

La Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment a pour objectif de favoriser :

  • la promotion de rapport égalitaire entre les experts autochtones, les chercheurs non universitaires et les chercheurs universitaires favorisant les rapprochements interculturels ;
  • le développement des approches pratiques et théoriques innovantes à même les pratiques culturelles autochtones sur le terrain avec les communautés et les groupes autochtones ;
  • la stimulation d’une autodéfinition culturelle des communautés par elles-mêmes, participant à leur empowerment ;
  • l’élaboration de programmes de recherche avec ses partenaires autochtones, à partir de leurs préoccupations, besoins et idées, afin de répondre aux défis de demain et de motiver de nouvelles initiatives.

Elle se veut une chef de file dans l’intégration des pratiques interculturelles des savoirs autochtones au milieu de la recherche et de l’éducation supérieure en favorisant la mise à contribution de la communauté des étudiants autochtones.

La chaire et son rayonnement

Les travaux de recherche effectués au sein de la Chaire :

  • permettent une réflexion collective, croisant les regards sur la tradition et les défis contemporains des communautés, dans un mode d’autodéfinition et selon une vision endogène ;
  • favorisent les rencontres entre générations où les aînés, comme passeurs culturels, et les jeunes comme « brancheurs » médiatiques, fusionneront leurs savoir-faire dans une réflexion commune alliant créativité et expression identitaires, renforçant ainsi la légitimité des Anciens en tant que détenteurs de savoirs et des jeunes en tant que générateurs d’innovations ;
  • permettent le renforcement des liens entre la recherche et la réalité des Premières Nations et Inuit en ce qui concerne les transformations sociales et le pluralisme culturel pour un développement social inclusif et durable, source de mieux-être des collectivités ;
  • favorisent la génération de projets culturels novateurs créés par les communautés, selon leurs aspirations et priorités, « issus de » et « ancrés dans » leurs pratiques culturelles ;
  • favorisent la formation des étudiants autochtones aux pratiques de médiation/transmission et à la recherche et stimulent le leadership des jeunes autochtones par la valorisation de l’identité culturelle ;
  • favorisent une réflexion intra et internations autochtones génératrice de nouvelles synergies.

Quelques notes sur les cotitulaires

Élisabeth Kaine est d’ascendance huronne-wendat. Professeure à l’UQAC depuis 1990, elle est spécialiste du développement de méthodologies collaboratives pour l’autoreprésentation culturelle des autochtones. Elle a cofondé et dirigé La Boîte Rouge vif, OBNL dédié à la valorisation des cultures autochtones, et a reçu le Prix du gouverneur général du Canada en 2014 pour les méthodes de concertation que le groupe de recherche qu'elle dirige a développées.

Constanza Camelo-Suarez s’intéresse à la création, à la théorisation et à la diffusion de l’art contextuel et relationnel. Sa pratique artistique s’articule autour de l'élaboration de dispositifs performatifs et in situ. Elle a publié des textes qui interrogent la pratique de l’art action ainsi que les représentations de l’interculturalité et de la mobilité dans le milieu de l’art actuel. En tant que commissaire indépendante, Constanza Camelo-Suarez a organisé des rencontres théoriques et des échanges artistiques entre le Canada et l’Amérique latine. Elle fait également partie des chercheurs du Centre de recherches cultures-arts-sociétés (CÉLAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle (GRMC).

À propos de la Commission canadienne pour l’UNESCO

La Commission canadienne pour l’UNESCO est le lien entre les Canadiennes et Canadiens et le travail essentiel de l’UNESCO - l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. En faisant la promotion des valeurs, des priorités et des programmes de l’UNESCO au Canada et en faisant connaître les experts canadiens sur la scène internationale, la Commission contribue à un avenir paisible, équitable et durable qui ne laisse personne pour compte.

Renseignements :

Josée Bourassa, agente d’information
Service des communications et des relations publiques
Université du Québec à Chicoutimi
418 545-5011, poste 2431 | josee.bourassa@uqac.ca